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Depuis quatre ans, l’Europe traverse un moment historique de bascule. Sous l’accumulation des crises sanitaires, climatiques et géopolitiques, notre continent apprend à construire de la solidarité en tournant le dos aux dogmes néolibéraux qui l’entravent depuis trop longtemps. Une brèche s’ouvre. Les partis de gauche ont réussi à montrer que l’Union européenne peut devenir est un outil qu’on peut mettre au service de la protection et en faire un levier du progrès social, écologique et démocratique.
Il nous faut transformer l’essai pour faire basculer l’Europe vers le socialisme écologique. En 2024, nous devons être au rendez-vous de ce moment historique. Car les forces de régression menacent. Partout, la droite et l’extrême-droite convergent sur un même programme : aveuglement néolibéral, rapport pathologique à l’immigration, rejet de l’écologie, vision sociétale moyenâgeuse et antiféminisme. Le front identitaire s’élargit.Quant aux libéraux, ils n’ont tiré aucune leçon des crises et ont pour seul projet de retourner au triptyque mortifère du monde d’avant : rigueur budgétaire, concurrence et libre-échange incontrôlés.
Contre ces forces de régression, nous voulons faire de l’Europe un levier de protection écologique, social et démocratique, et un rempart contre les impérialismes. Nous voulons une Europe qui protège les citoyens contre les dérives anti-démocratiques qui pullulent sur son sol. Elle est aujourd’hui le bouclier que brandissent les manifestants à Varsovie ou Budapest pour défendre leurs droits. Nous voulons une Europe qui lutte contre les inégalités de richesse et de revenu et protège les droits des travailleurs. Notre Europe doit aussi protéger les générations présentes et à venir face à la crise écologique : à travers son Pacte vert, elle orchestre le basculement du continent vers la neutralité carbone. Elle a la responsabilité de rendre la transition écologique juste et acceptable pour tous. C’est le défi social de notre temps.
A l’aube des élections de juin 2024, nous faisons le choix de l’Europe pour retrouver la maîtrise de notre destin. Nos valeurs et notre mode de vie sont menacés par les puissances autoritaires, les crises climatiques et sanitaires, la mondialisation néolibérale. A nous de montrer le chemin. Aux socialistes, avec toutes les forces de gauche et écologistes de construire un rapport de force au Parlement européen pour amener résolument l’Europe à devenir un levier de protection sociale écologique et démocratique.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MARDI 5 SEPTEMBRE 2023
Depuis quelques semaines, les organisations étudiantes alertent le grand public sur la situation des étudiantes et étudiants en cette rentrée 2023. Le budget de l’alimentation par rapport à 2022 flambe de 15 % et celui du logement, de 10 % dans certaines régions. Avec une augmentation de 9 % du coût de la rentrée, ceux-ci devront débourser plusieurs centaines d’euros supplémentaires pour subvenir à leurs besoins : bien loin des quelque 37 euros de plus accordés uniquement pour les boursiers.
Malgré les alertes des organisations étudiantes, le compte n’y est donc pas. Pire encore, le budget de l’État alloué, rapporté au nombre d’étudiants, ne cesse de diminuer (- 10 % depuis 2009), impactant ainsi directement le fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur, pourtant les plus à même de garantir la réussite des étudiants. Faire toujours plus mais avec moins de ressources, voilà ce qui est demandé en cette rentrée aux enseignants-chercheurs, enseignants et personnels administratifs. S’il fallait encore le démontrer, les universités et le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche ne sont définitivement pas une priorité de ce gouvernement.
En parallèle, le développement de l’offre de formation initiale dans le secteur privé qui vient compenser le manque de création de places dans le secteur public amène les étudiants et leur famille à débourser des sommes parfois faramineuses pour des formations dont la qualité pédagogique n’est pas toujours reconnue. Là encore, aucune régulation n’est opérée dans la création de ces écoles. Pire encore, avec la possibilité qui est offerte à celles-ci de s’inscrire sur Parcoursup, l’État leur fait de la publicité trompant ainsi les étudiants et leur famille. Cette situation n’est que la conséquence de dérives libérales : en refusant des augmentations significatives des financements du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, le Gouvernement participe par son inaction à la privatisation et la marchandisation du savoir et de l’éducation.
Parce que le Parti socialiste considère que l’enseignement supérieur public est au cœur d’un projet de société, il considère qu’il est urgent d’augmenter les moyens des universités et, dans les plus brefs délais, de mettre en place une régulation de l’enseignement supérieur privé.
Par ailleurs, comme cela a pu être rappelé par le Premier secrétaire national lors de la rencontre avec le président de la République à Saint-Denis, les étudiants ne demandent qu’à pouvoir vivre dignement. Le Parti socialiste souhaite que leur situation soit prise en compte de manière urgente par le Gouvernement. Le repas à 1€ sans condition pour tous les étudiants, l’encadrement des loyers et l’amorce d’une réelle réflexion sur la création d’une allocation d’autonomie doivent être les priorités de la rentrée.
À l’heure de l’explosion du coût de la vie en France, l’État doit être gage de protection des populations les plus précaires. Une part grandissante des étudiantes et étudiants vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, la politique de l’autruche n’a que trop duré.