En ouvrant le conseil communautaire de la CASQY du 26 mai, le président Michel LAUGIER, a provoqué un incident de séance qui a conduit les élus d'opposition à réagir, pour dénoncer l'outrance du président, du vice-président Jean-Michel FOURGOUS et le silence complice de leur majorité.
Suite aux propos sexistes prononcés à son encontre par deux collègues de la majorité lors du précédent conseil communautaire, Aurore BERGE a souhaité prononcer une déclaration digne et constructive. Pour prévenir les comportements sexistes et accompagner les femmes victimes, qu'elles soient élues ou salariées de l'agglomération, elle a proposé de nommer une personne référente et d'engager la communauté à adopter la charte européenne pour l'égalité des femmes et des hommes. Ces propositions auraient pu obtenir un large consensus au-delà des clivages partisans et clore cette séquence déplorable pour l'image de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Après cette déclaration, nous nous attendions à une réponse de Michel LAUGIER à la hauteur de sa fonction de président d'une grande agglomération : réaffirmation claire du soutien de l'assemblée à Aurore BERGE, condamnation ferme du comportement de deux membres élus de sa majorité, et logiquement l'annonce de sanctions à leur encontre.
Au lieu de cela, le président LAUGIER a préféré engager la polémique. Il a utilisé l'amalgame mettant ainsi en accusation les élus de gauche, il a aussi repris un parallèle douteux établi par Jean-Michel FOURGOUS, habitué des outrances, entre les propos sexistes subis par Aurore BERGE et l'affaire Dominique Strauss-Kahn, laissant entendre une indulgence complice de la part des délégués de gauche.
En cherchant à mettre en cause le comportement des élus de gauche au sein de l'assemblée communautaire. il a tenté de jeter l'opprobre sur des élus qui ont eu le courage d'apporter leur soutien explicite à Aurore Bergé. Surtout, il a réussi l'exploit de préserver ses collègues fautifs, pourtant dûment identifiés mais exonérés de toute sanction et dont il n'a pas été capable d'obtenir la moindre excuse, même exprimée en privé auprès d'Aurore Bergé.
Le comportement de Michel Laugier, un président faible et sous influence, nous préoccupe grandement quant-au devenir de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est désormais prisonnier d'une majorité qu'il ne maitrise plus, au point qu'elle se déchire maintenant en public.
Le silence face à des actes inexcusables, le mépris de l'opposition, l'utilisation de la polémique politicienne pour éviter les débats de fond ne peuvent servir de méthode pour diriger une agglomération de 230 000 habitants.
Chaque élu-e de la majorité est dorénavant face à sa conscience : devant de telles dérives et un tel gâchis collectif,il n'est plus question de détourner le regard. SOY ne peut pas être la seule agglomération de France qui sacrifie la logique de coopération intercommunale pour faire du sectarisme et de la violence sa marque de fabrique. Il y a urgence à retrouver une gouvernance respectueuse et équilibrée de notre territoire, dans l'intérêt de nos douze communes.
Sandrine GRANDGAMBE
Présidente du groupe des élus de gauche de Saint-Quentin-en-Yvelines