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Edito.
Au début de l’année, les euro-députés sociaux-démocrates concrétisaient enfin leur décision politique de rompre avec la grande coalition qui, techniquement, associait la droite conservatrice avec la gauche. Nous nous sommes engagés dans une alliance politique avec les écologistes et la gauche radicale. Sans surprise, le groupe des Libéraux démocrates, en choisissant de s’allier avec la droite conservatrice a fait pencher la balance vers une majorité clairement à droite au Parlement européen.
Cette clarification politique était nécessaire et les socialistes français la réclamaient depuis longtemps pour que les citoyens européens puissent y voir plus clair dans les choix politiques que leurs élus font en leur nom. En effet, on le constate dans différents pays européens, les gouvernements dits de coalition alliant la gauche et la droite sèment une confusion qui entraine un double phénomène : la montée de l’extrême droite europhobe qui peut ainsi se présenter comme la seule alternative et le déclin du parti d’appoint – ce dernier étant souvent social-démocrate. Ainsi en mars, les élections aux Pays-Bas ont conforté le chef du gouvernement sortant appartenant à la droite conservatrice, maintenu l’extrême droite à un niveau extrêmement haut et entrainé un score historiquement bas du Parti social-démocrate qui était dans cette coalition. Et pourtant, en France, les électeurs ont élu un nouveau Président de la République qui s’inscrit dans cette démarche, allant jusqu’à l’institutionnaliser en créant un nouveau parti politique « ni de droite ni de gauche », à rebours de la dynamique européenne. Le rejet des partis traditionnels de gouvernement et l’attrait de la nouveauté ont tout balayé. Le Parti socialiste va devoir se reconstruire, retisser des liens solides avec les citoyens, dessiner de nouvelles perspectives. Car maintenant commence le temps de l’exercice du pouvoir et l’exécution des politiques de cette nouvelle majorité qui nous heurtent : réforme du code du travail, instauration de l’état d’urgence dans le droit commun, etc. Constructifs et vigilants, fidèles à nos valeurs et nos engagements, nous continuerons depuis notre « camp de base » du Parlement européen, de remplir notre rôle de sentinelles pour plus de justice sociale, le respect des droits fondamentaux et la préservation de l’avenir de notre planète.
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La Délégation socialiste française le 17.05.17 - Source : José Lavezzi, DSF
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Délégation socialiste française - Mi-mandat et reconstitutive
En janvier 2017, les cartes ont été redistribuées au Parlement européen : après une élection pleine de suspense, c’est finalement le conservateur Antonio Tajani qui a été élu Président du Parlement européen, et la grande coalition a fait place à une chambre désormais structurée selon un clivage gauche et écologistes-droite. Dans le même temps, Pervenche Berès a quitté la tête de la Délégation Socialiste Française pour se charger d’animer la coordination des socialistes et démocrates au sein de la commission des affaires économiques et monétaires, et la Délégation m’a fait l’honneur de me désigner pour lui succéder à ce poste. Dans l’ensemble, la Délégation Socialiste Française est sortie renforcée de cette constitutive, avec la confirmation des responsabilités de Sylvie Guillaume en tant que Vice-présidente du Parlement européen, Isabelle Thomas comme Vice-présidente du Groupe S&D, et Gilles Pargneaux Vice-président de la commission de l’environnement ainsi que de la Délégation pour les relations avec les pays du Machrek, nous pouvons compter aussi trois nouveaux coordinateurs politiques : Pervenche Berès en commission des affaires économiques, Éric Andrieu en commission agriculture et Virginie Rozière en commission des pétitions.
La Délégation Socialiste Française est forte de son travail collectif, en ce sens, le 13 mars, j’ai participé avec Eric Andrieu et Louis-Joseph Manscour à la présentation de l’essai « Son vrai visage - Témoignage sur le FN au Parlement européen », travail de la DSF coordonné par Pervenche Berès, pour la Fondation Jean Jaurès. Ce livre reprend le bilan du Front National au Parlement européen, ses positions de votes comme son travail dans les différents organes parlementaires, pour une analyse sans concessions des vrais objectifs de ce parti, qui montre bien la menace qu’il représente pour la démocratie et pour l’Europe.
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Transports et Environnement
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Commission EMIS le 12.01.17 - Source : banque de photos personnelles
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Commission d’enquête Emis : rapport final & recommandations
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Le Parlement européen n’avait pas installé de commission d’enquête depuis 10 ans, mais face au scandale du dieselgate, il se devait de réagir avec force : la création de la commission d’enquête sur les fraudes aux mesures des émissions des véhicules était un signal fort à l’égard de l’opinion publique, et après un an, on peut dire qu’elle n’a pas démérité. Ses conclusions ont été adoptées à une écrasante majorité par les députés qui ont participé à l’enquête, signe que la persévérance et la minutie des travaux ont permis de faire éclater la vérité. Toutes les responsabilités y sont clairement indiquées, celles de la Commission européenne, des États-membres, des autorités nationales, mais aussi bien sûr des constructeurs – sans préjuger des diverses procédures judiciaires nationales qui suivent leur cours. Ce rapport a également été accompagné d’une liste de préconisations, pour qu’un nouveau scandale n’arrive pas, et même si elles ne sont pas allées aussi loin que les socialistes le souhaitaient, en particulier sur la question de la création d’une Agence européenne indépendante de surveillance de marché, qui a été retirée in extremis par la droite, je suis globalement satisfaite de ces recommandations, qui feront, si elles sont appliquées, que le business ne reprendra pas as usual. Parmi les avancées à retenir : la reconnaissance d’une protection et d’une indemnisation des consommateurs européens, la protection des travailleurs impactés par les changements de motorisation dans le secteur automobile, la nécessité de mettre en place une nouvelle norme euro 7.
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Focus.
Émissions polluantes - Pour des objectifs contraignants de réductions des émissions de CO2 d’ici 2030 dans les transports !
Les transports représentent 25% des émissions de gaz à effet de serre et restent le seul secteur dont les émissions devraient continuer de croître d’ici 2030. Ainsi, pour respecter l’Accord de Paris, la Commission européenne a proposé un règlement fixant des objectifs contraignants pour réduire de 30% les émissions dans plusieurs secteurs, dont celui des transports. Dans ce cadre, les commissions de l’environnement et des transports du Parlement européen ont amendé le texte de la Commission pour mieux aligner ce règlement avec l’ambition de l’Accord de Paris et inclure, pour la première fois dans la législation européenne, des objectifs de réduction sur le long terme en 2050.
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Le combat se poursuit sur l’homologation
Le premier débouché concret de la commission d’enquête EMIS était le vote au Parlement de la révision du cadre européen d’homologation et de surveillance de marché des véhicules, pour le renforcer et le rendre plus indépendant vis-à-vis des intérêts économiques nationaux. Les Socialistes n’ont pas réussi à y imposer l’idée d’une Agence, mais poursuivront cette bataille. Surtout, des sanctions fortes et harmonisées sont prévues, ainsi qu’une nette hausse des contrôles a posteriori, et la protection des consommateurs y est mieux prise en compte. Il faudra consolider ces avancées lors des négociations en trilogues prévues à l’automne, face à la Commission et au Conseil.
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Une sonde, avec un capteur de diagnostic, mesurant la composition et les substances dans les gaz d’échappement d’un moteur diesel automobile - Source : Parlement européen 2015
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Mission parlementaire de la Commission des Transports dans le sud de la France
En février, la commission des Transports du Parlement européen a effectué une mission intense dans le Sud de la France. À Toulouse, les députés européens ont pu mesurer le dynamisme des sites aéronautiques d’Airbus et l’importance de renforcer l’armature législative européenne pour consolider la position d’Airbus sur le marché mondial. Nous avons pu échanger avec l’autorité organisatrice des transports de Toulouse, le SMTC, sur son projet de déplacement urbain à l’horizon 2030. Les députés se sont ensuite rendus sur les deux sites du Grand Port Maritime de Marseille avant de visiter la Gare de Marseille St. Charles. Enfin, pour terminer cette mission, riche en rencontres, nous nous sommes rendus sur le site d’Airbus Helicopters à Marignane.
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Délégation TRAN à Toulouse et Marseille – Grand port maritime de Marseille le 21.02.17
Source : © Barneshi Michèle
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Investissement dans les transports : prolongement du Fonds européen pour les investissements stratégiques
Plus d’un an après l’adoption du Plan Juncker, la Commission européenne a proposé de prolonger la mise en œuvre du Fonds Européens pour les Investissements Stratégiques (FEIS) afin d’attirer 500 milliards d’investissements privés, d’ici 2020. Dans ce cadre, pour la commission des transports, la première des priorités a été de s’assurer que le FEIS financera davantage le secteur des transports et des projets durables conformément à nos engagements climatiques. Cependant, je regrette que la droite ait bloqué la demande des socialistes, soutenue par plusieurs acteurs, qui visait à donner plus de flexibilité pour exclure les cofinancements publics aux projets bénéficiant du FEIS du calcul des déficits.
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Conférence de presse sur le Paquet Mobilité, le 17.05.17
Source : banque de photos personnelles
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Dumping social : révision de la directive des travailleurs détachés et Paquet route
L’aggravation du dumping social, la multiplication des fraudes et des pratiques de concurrence déloyale minent le fonctionnement du marché intérieur des transports routiers. En raison du caractère transfrontalier et itinérant des transports routiers, la lutte contre le dumping social dans ce secteur appelle nécessairement à une réponse européenne. C’est dans ce cadre que la Commission européenne a proposé un « Paquet mobilité », contenant plusieurs textes législatifs sur les règles de cabotage, de temps de repos ou encore d’application du salaire minimum et de fiscalité environnementale des infrastructures routières, qui va profondément impacter le secteur pour les décennies à venir. Sur tous ces dossiers, les discussions au Parlement européen sont intenses et le Groupe des Socialistes et Démocrates fera tout pour améliorer les propositions de la Commission. Dans le cadre d’une résolution votée le 18 mai en session plénière, le Parlement européen a d’ores et déjà adopté ses grandes priorités. Premièrement la directive « travailleurs détachés », actuellement en discussion au Parlement européen, doit continuer de s’appliquer pleinement au secteur des transports afin que les chauffeurs routiers soient rémunérés aux conditions en vigueur dans le pays où ils effectuent leurs opérations. Deuxièmement, dans un contexte de défaillance des contrôles et de grandes disparités salariales, les députés européens s’opposent à toute forme de libéralisation accrue du cabotage dans ce secteur.
Les députés appellent également à renforcer l’armature législative pour lutter contre les sociétés boîtes aux lettres qui mettent en place des pratiques abusives visant à détacher des travailleurs à partir de pays où elles ne réalisent aucune activité afin de jouer sur les différences de salaire. Pour lutter contre ces pratiques, je propose d’obliger les sociétés de transports à réaliser au moins 30% de leurs activités dans l’État à partir duquel elles détachent leurs chauffeurs.
D’autres propositions pour améliorer le temps de travail des chauffeurs routiers, renforcer la coopération entre les autorités nationales, élargir le champ d’application des législations à certains véhicules légers, accélérer la numérisation des documents de transports seront mises sur la table. Enfin, nous devrons aussi faire preuve d’ambition à travers des propositions fortes qui auront un véritable impact structurant sur le moyen-long terme. Dans cette perspective, la création d’une Agence européenne des transports terrestres, chargée de garantir la bonne coopération des autorités nationales, de gérer le registre européen des transports routiers et d’établir une liste noire des entreprises frauduleuses, doit être envisagée.
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Débat TDIE le 22.03.17 - source : Hugo Mathy
Focus.
Concurrence loyale et commerce international (stratégie spatiale, concurrence extérieure dans l’industrie ferroviaire, stratégie pour l’aviation civile) L’aviation civile, l’industrie de l’équipement ferroviaire, l’industrie aéronautique et aérospatiale sont autant de secteurs qui sont au cœur du modèle économique européen et qui font face à une concurrence toujours plus rude sur le marché international. L’Union européenne est un des marchés les plus ouverts au monde. Or, aujourd’hui il est temps que l’UE renforce les outils dont elle dispose - instruments de défense commerciale, accès aux marchés publics, mesures de rétention face à la concurrence déloyale - afin de mieux protéger ces secteurs stratégiques, d’assumer une politique commerciale plus protectrice et de garantir le principe de réciprocité dans les échanges.
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Libertés civiles et droits fondamentaux
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Délégation LIBE en Grèce - Visite d’un camp de réfugiés - Source : Parlement européen 2016
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Les migrations et l’accueil des réfugiés en Europe
L’Union européenne fait face à un défi migratoire sans précédent qui appelle une réponse coordonnée et européenne. En ce sens, le Parlement européen travaille à une révision globale de l’acquis communautaire sur l’asile dans le but d’accueillir les réfugiés dignement et de leur permettre une meilleure intégration dans la société. Une réforme profonde du règlement Dublin est également à l’agenda car cette crise ne fait que révéler les lacunes du système européen d’asile et un manque de solidarité criant. Nous exhortons en effet les États à être solidaires les uns des autres, ce qu’ils refusent toujours, et surtout à respecter leurs obligations. Si certains États accueillent les réfugiés avec humanité, d’autres comme la Hongrie n’hésitent pas à bloquer toutes réformes.
J’ai insisté sur ce besoin de solidarité lors de ma rencontre avec les étudiants de Master 2 et de classe préparatoire de l’École Nationale de la Magistrature (ENM) en décembre au Parlement. J’ai aussi rappelé les priorités du groupe S&D : défendre le respect des droits fondamentaux, permettre aux personnes les plus vulnérables, en tête desquelles les femmes ou les personnes LGBTI d’être traitées dignement lors des procédures d’asile et surtout d’assurer des voies légales et sûres de migration. Trop de personnes meurent sur la route de l’asile.
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Focus.
Les visas humanitaires européens
Les demandeurs d’asile sont contraints de risquer leurs vies pour atteindre l’Europe. Les visas humanitaires permettent aux personnes demandant la protection internationale d’entrer sur le territoire européen en toute sécurité dans des conditions dignes. Il n’existe aucun acte adopté par le législateur européen concernant la délivrance, par les États-membres, de visas ou de titres de séjour de longue durée à des ressortissants de pays tiers pour des raisons humanitaires. Dans le cadre de la réforme du code des visas de l’Union, une législation européenne sur les visas humanitaires est indispensable pour que le droit d’asile ne cesse d’être une illusion.
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Comment renforcer le contrôle des armes à feu
Le Parlement a adopté une révision de la Directive européenne sur les armes à feu. Il est aujourd’hui trop facile de se procurer des armes en Europe, notamment des armes à blanc et des armes neutralisées. Ce sont pourtant ces armes qui ont été utilisées en France lors des attentats terroristes. L’urgence à agir était bien réelle. Cette directive fixe les conditions dans lesquelles les particuliers peuvent acquérir et posséder légalement des armes ou les transférer vers un autre pays de l’Union. La circulation et le suivi des armes seront donc mieux encadrés afin d’éviter toutes fuites vers le marché noir.
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Le renforcement des frontières extérieures
Il est de notre responsabilité de renforcer les contrôles à nos frontières extérieures afin d’assurer la libre-circulation à l’intérieur de Schengen. Les frontières nationales ne doivent pas rester cloisonnées. C’est le sens d’une modification du Code frontières Schengen adoptée le 16 février 2017. Cette modification permettra d’effectuer des contrôles systématiques sur tous les ressortissants de l’UE et des pays tiers aux frontières extérieures de l’Europe. Ces contrôles consisteront à une vérification dans des bases de données pertinentes, telles que la base de données Interpol sur les documents d’identité perdus et volés.
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Questions Parlementaires ///
Dans le cadre de la commission LIBE, j’ai posé plusieurs questions écrites à la Commission européenne. Sur la lutte contre la disparition d’enfants migrants en Europe. J’ai demandé à la Commission de préciser sa stratégie globale, comme elle l’a annoncé en mai 2016 dans son agenda européen en matière de migration et de quelles manières elle entend répondre aux conclusions et aux recommandations claires émises pendant le 10e Forum européen pour les droits de l’enfant et la conférence «Lost in migration» tenue à Malte. Par ailleurs, sur la déclaration UE-Turquie adoptée le 18 mars 2016, considérée comme un accord international conclu par les États-membres, j’ai voulu savoir quelle serait la base juridique d’une quelconque participation des institutions de l’Union dans sa mise en œuvre. Enfin, et en lien avec la résolution du 15 avril 2015 à l’occasion de la Journée internationale des Roms – antitsiganisme en Europe et reconnaissance par l’Union européenne de la journée de commémoration du génocide des Roms durant la Seconde Guerre mondiale, j’ai demandé à la Commission comment elle surveille et évalue le respect, par les politiques de l’Union européenne et les politiques nationales, des valeurs fondamentales de l’Union, en particulier sous l’angle des droits des minorités et de la non-discrimination. J’attends toujours des réponses.
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Campagne « unis en rose pour l’égalité » 09.02.17 - Source : Greensefa
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La lutte contre les violences faites aux femmes et la défense du droit à l’avortement
Durant ces derniers mois, le Parlement s’est plus que jamais engagé pour la défense des droits fondamentaux alors que l’on observe partout des mesures réactionnaires et autoritaires. J’ai interpellé le ministre hongrois de la justice sur le traitement indigne des migrants, enfermés dans des conteneurs, et sur les attaques contre les ONG. Le 26 avril lors d’un débat avec M. Orbán, le groupe S&D a réclamé une résolution du Parlement sur la Hongrie. Elle a été votée le 17 mai et c’est une immense victoire. Même élu démocratiquement, un gouvernement a l’obligation de respecter les valeurs et les lois européennes. Co-rapporteure du rapport sur la signature et ratification de la Convention d’Istanbul par l’UE, je me suis particulièrement engagée pour le droit des femmes à vivre sans violence dans la sphère privée et publique. Le rapport a été présenté aux eurodéputés le 12 avril et sera voté en commission LIBE le 11 juillet. Il devra ensuite être validé par l’ensemble des députés en septembre. Notre objectif est ambitieux et clair : il faut éradiquer la violence de manière durable et protéger toutes les femmes où qu’elles soient en Europe. Pour ce faire, la Convention d’Istanbul est l’outil adéquat. C’est un instrument international juridiquement contraignant. L’Union doit y adhérer le plus rapidement possible afin de garantir un cadre juridique cohérent. C’est une urgence absolue ; un tiers des femmes européennes ont souffert de violences physiques ou sexuelles dans leurs vies.
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Focus.
Mission parlementaire à Malte et audition sur la convention d’Istanbul
J’ai participé à une mission du Parlement européen sur les politiques mises en œuvre pour lutter contre les violences faites aux femmes qui se déroulait à Malte en février. Je suis également intervenue en mars lors d’une audition organisée par le Parlement sur cette Convention afin de rappeler que la signature de l’UE est une première étape. Ensuite, nous demandons une directive harmonisant et clarifiant le droit européen. Les intervenantes, dont Madame Moiron-Braud qui dirige la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains en France, ont insisté sur la plus-value de la Convention et son efficacité pour lutter durablement contre la violence.
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Exposition les Chroniques d’Alep 10.01.17 - Source : banque de photos personnelles
Guerre en Syrie et chroniques d’Alep Les gravures « Chroniques d’Alep » ont été réalisées par l’artiste syrienne Mouna Ikhlassy. En 2012, Mouna doit fuir la guerre pour se réfugier en Belgique. Passionnée par la ville où elle est née, ses gravures sont des fragments de la carte d’Alep. Le tracé de la ville est une calligraphie faite de mots en langue arabe du poète Fouad Mohamed Fouad. J’ai eu l’immense plaisir et honneur d’inaugurer cette exposition au Parlement européen en janvier. Je souhaitais rappeler que des hommes, des femmes et des enfants souffrent encore aujourd’hui d’une guerre inimaginable dans laquelle plusieurs générations sont décimées.
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Rencontre avec les ambassadrices Europe du Lycée Elisa Lemonnier de Paris le 5.05.17
Source : David Bakhoum
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Point d’étape sur la lutte contre le terrorisme et agenda européen en matière de sécurité intérieure
Après l’attaque de Londres, les attaques de Bruxelles, la lutte contre le terrorisme reste une priorité absolue des députés européens. L’Union se doit d’avoir une réponse commune face à une menace qui n’a pas de frontières. Plus d’Europe et plus de solidarité. Nous œuvrons à créer un véritable espace européen de sécurité par des mesures importantes, comme la réforme du cadre juridique sur les activités terroristes. Adoptée en février, cette nouvelle directive impose des définitions communes des infractions terroristes, assure un meilleur partage des informations entre les États et renforce le droit des victimes de terrorisme. Ce travail législatif est effectué dans le respect absolu des libertés et des droits fondamentaux. Des mesures de sécurité doivent être prises, mais elles ne doivent pas l’être aux dépens de la liberté. C’est un équilibre fragile à préserver. Nous devons désormais nous assurer que l’ensemble des décisions prises contre le terrorisme sont effectivement mises en œuvre par les États, qui ont le devoir de protéger leurs citoyens. C’est ce que nous avons dit au ministre français de l’Intérieur Matthias Fekl et au ministre allemand de l’Intérieur Thomas De Maizière lors d’une audition en mars sur la sécurité.
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Le #Brexit, ou la nécessité de réinventer l’Union européenne
Le Parlement a adopté le 6 avril 2017 sa résolution fixant ses principales lignes rouges en vue de l’approbation de l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. C’est dans cette perspective que les députés européens ont décidé d’aborder les nombreux enjeux liés au « Brexit » de manière transversale, en fixant des grands principes de négociation, sans entrer dans des considérations sectorielles, secteur par secteur. Les députés européens ont ainsi mis le principe de la réciprocité des droits des citoyens britanniques résidant dans un État-membre, et de ceux citoyens européens vivant au Royaume-Uni au cœur de la résolution. Les droits des citoyens doivent être la priorité des négociations. Les députés ont également rappelé que le respect de la libre circulation des personnes est la condition sine qua none pour accéder au marché unique. Enfin, les députés européens ont mis l’accent sur d’autres enjeux prioritaires comme la participation au budget de l’UE ou encore la compétence de la Cour de Justice de l’UE. Au-delà de tous ces enjeux, la sortie du Royaume-Uni doit aussi nous mener à repenser et refonder le projet européen pour une Union européenne plus solidaire, plus sociale et plus forte sur la scène internationale.
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CETA au cœur des discussions sur la politique de commerce internationale européenne
Après plusieurs années de négociations difficiles, le Parlement européen a approuvé l’accord économique global avec le Canada, le fameux CETA. La délégation des socialistes français a voté contre cet accord qui fragilise nos modèles agricoles, nos marchés publics, nos systèmes juridiques et les normes européennes sanitaires ou encore environnementales. Sur ce dossier, trop d’incertitudes demeurent et le processus de négociation n’a pas permis de créer les conditions d’un véritable débat transparent. Le débat public va maintenant pouvoir continuer dans chaque État-membre à l’occasion des votes dans les parlements nationaux.
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Convention PSE à Prague le 03.12.16 - Source : Elodie Schwander PSE
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Dans le cadre de mon mandat, j’ai effectué ces derniers mois plusieurs rencontres et déplacements. Tout d’abord, lors de la convention fédérale du Parti Socialiste du Val-de-Marne sur le bilan du quinquennat de François Hollande, j’ai présenté une synthèse des nombreuses actions du Président qui ont fait avancer l’Europe: pacte de stabilité et de croissance ; lutte pour des traités de « juste » échange ; lutte contre le terrorisme et mise en place du PNR (Passenger Name Record) ; mise en place d’une agence européenne du droit d’asile… Autant de thèmes évoqués lors de Conseil du Parti socialiste européen (PSE) qui s’est tenu à Prague, où j’ai participé à une table ronde pour exposer mon point de vue sur la montée de l’extrême droite en France et en Europe. Un sujet largement repris à l’assemblée générale de la section du PS du quinzième arrondissement de Paris, où j’ai également insisté sur la nécessité de garder le cap sur les propositions que nous faisons quotidiennement au Parlement européen et qui vont dans le sens d’une Europe plus sociale, plus juste et plus forte.
En décembre, à l’invitation du Think Tank Point d’Aencrage j’ai participé à un Café Crème, où j’ai pu présenter mon mandat de députée européenne, les enjeux des dossiers que je traite et la façon dont je travaille au sein de la Délégation des Socialistes Français au Parlement européen. Plus tard en janvier, j’ai présenté mes vœux européens à Villejuif dans le Val-de-Marne. Un moment essentiel pour faire le bilan de l’année écoulée : le Brexit, l’élection de Donald Trump, le référendum en Italie, la lutte contre les nationalismes…J’ai largement échangé sur ce dernier sujet avec des jeunes apprentis du centre de formation pour l’expertise comptable de Paris, lors de ma visite de la maison Jean Monnet, qui appartient désormais à l’Union européenne. A cette occasion j’ai rappelé que soixante ans après la signature du traité de Rome, thème sur lequel le PSE et le groupe S&D ont organisé la réunion Together à Rome à laquelle je participais, l’Europe que nous voulons se construit avec les jeunes.
Toujours à l’attention des jeunes générations, je suis intervenue à l’Assemblée Nationale pour la présentation des travaux du projet AKI de l’agence Erasmus +, qui a pour ambition de valoriser les apprentissages transversaux lorsque les jeunes effectuent un échange international. Alors que nous fêtons aussi cette année les 30 ans du programme Erasmus, la mobilité des plus jeunes reste un des meilleurs moyens de construire les citoyens de demain. Une idée que je partage avec Matthias Fekl, alors Secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger, qui s’est exprimé devant l’Assemblée des français de l’étranger (AFE) lors de la 26e session à laquelle j’ai participé.
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Journée de l’Europe - Lycée Léo Lagrange de Bondy, le 12.05.17 - Source : Farida Brechemier
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Enfin, j’ai eu le plaisir de recevoir au Parlement européen de Strasbourg des groupes de visiteurs : en mai les élèves du lycée Darius Milhaud et Fernand Léger ; ainsi que les camarades de la section socialiste d’Aulnay-Sous-Bois. J’ai moi-même rendu visite aux élèves du lycée professionnel André Malraux et du lycée Jean Monnet de Montrouge pour des discussions en classe ; et je me suis déplacée aux lycées Elisa Lemonnier et Léo Lagrange pour des cérémonies de remise de plaques et de diplômes dans le cadre du programme “Ecole ambassadrice” de l’Union européenne ; ce sont toujours de belles occasions d’échanger sur les institutions européennes et sur mon travail quotidien pour faire avancer l’Europe.
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Me contacter :
Présidente de la Délégation socialiste française
Députée européenne Circonscription Île-de-France et Français de l’étranger Membre de la commission des Transports et du Tourisme Rapporteure fictive pour le groupe S&D de la commission d’enquête sur les émissions de polluants dans le secteur automobile Membre de la commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Parlement européen : Rue Wiertz 60, bureau ASP14G 265 – B-1047 Bruxelles +32 2 284 58 53 Bureau à Strasbourg : 1, avenue du Président Schuman, bureau LOW T 08.084 – F – 67070 Strasbourg +33 3 88 17 58 53 Bureau de la permanence Parlementaire : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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