Les manifestations dirigées contre le mariage homosexuel ont réuni plusieurs milliers de personnes en France le 18 novembre, et le dimanche 13 janvier. Bien que le nombre de couples homosexuels soit plutôt marginal en France, environ 150 000, soit 1% des couples en France, le débat gagne en intensité.
Autant on pourrait se satisfaire de la richesse des idées développées dans le débat philosophique qu'on regrette aussitôt les relents nauséabonds qu'il dégage.
Nous souhaitons que le projet de loi aboutisse pour faire évoluer notre société sur le plan de l'égalité des droits, que cette réforme soit un des symboles forts des avancées sociétales apportées par la mandature Hollande comme l'ont été jadis, la contraception, l'IVG, le PACS ou l'abolition de la peine de mort...
1. Le mariage pour tous est une revendication communautariste
Les opposants au projet de loi utilisent les expressions "mariage homo" et "mariage gay" pour donner l'impression que ces revendications sont communautaristes et réclament des lois spécifiques. La proposition vise exactement l'inverse : aujourd'hui le mariage est réservé aux seuls hétérosexuels majoritaires ! Avec le mariage pour tous, il s'agit d'obtenir les mêmes droits pour toutes et tous. Les lesbiennes, les transsexuels, les bis, les gays, les hétéros composent notre société et à ce titre, ils devraient bénéficier des mêmes droits.
2. Un couple homosexuel n'est pas un vrai couple
Pour dénigrer cette forme d'union. Certains parlent aussi de "duos homosexuels". L'objectif ici : stigmatiser les couples de même sexe qui ne mériteraient donc même pas le qualificatif de couple... Pourtant, la loi de 1999 sur le PACS et le concubinage prévoit déjà que le couple peut être formé de deux personnes de sexes différents ou du même sexe. "Couple" : c'est le bon mot selon le Code civil et aussi selon le dictionnaire.
3. Un contrat d'union civile (PACS) leur suffirait
Les droits donnés par le PACS et le mariage sont très différents ! Contrairement au mariage, le contrat PACS ne prévoit pas la protection du partenaire survivant en cas de décès (pensions de reversion, droits de succession). Il ne prévoit pas non plus les droits extra-patrimoniaux liés à la famille, comme le port du nom de son ou de son partenaire, ou les liens de parentalité et droits de filiation. En résumé un couple marié est mieux protégé par la loi qu'un couple pacsé.
Il est inacceptable que l'Etat français, dont la devise est "liberté, égalité, fraternité", discrimine légalement les couples sur la base de leur l'orientation sexuelle.
4. On pourrait aménager le PACS pour proposer aux couples homosexuels une union civile
Il est symboliquement très important que la loi donne aux couples homosexuels les mêmes droits qu'aux couples hétérosexuels, et que leurs unions portent le même nom. Si le mariage civil des couples hétérosexuels devait aussi être renommé "union civile" alors pourquoi pas. Mais n'est-il pas plus simple et plus clair d'ouvrir à toutes et à tous la possibilité de se marier ? La question du lexique est-elle vraiment si importante ?
5. Le mariage pour tous est un projet du "lobby homosexuel"
S'il existait un lobby homosexuel, ça se saurait. L'homophobie aurait été annihilée et le mariage pour tous voté depuis déjà depuis bien longtemps.
Plus sérieusement, peut-on qualifier de lobbyistes les associations militantes qui ne revendiquent pas l'octroi de droits particuliers mais simplement d'obtenir les mêmes droits que les autres ?
6. Le droit au mariage pour tous risque de bouleverser la morale notre société
On se rappelle les propos violents de Serge Dassault cet été qui évoquait les dégénérescences sociales à venir.
Halte aux fantasmes ! L'homosexualité a toujours existé comme les couples de même sexe. Par ailleurs notre société a évolué et maintenant la loi doit suivre. La majorité de la population française est favorable à cette loi, la société est prête.
Onze pays, de trois continents différents, ont déjà légalisé le mariage pour les personnes homosexuelles sur l'ensemble de leur territoire. Les Pays Bas, onze ans déjà. Ce pays s'en porte-t-il plus mal aujourd'hui ? Sans jeu de mots, les hollandais sont-ils des dégénérés sociaux ? Ont suivi l'Afrique du Sud en 2006, l'Espagne en 2005 ou la Belgique depuis 2003. Et pourtant pas de bouleversements de société en vue.
7. Le mariage pour tous va dénaturer l'institution du mariage
Pourquoi ? Le mariage est une institution qui n'a rien de naturel. D'ailleurs, dans la loi, le mariage n'est que partiellement une institution, c'est aussi et surtout un contrat civil. Il n'est d'ailleurs pas question d'amour dans un contrat civil de mariage mais de fidélité, de secours et d'assistance... Et puis donner de nouveaux droits aux homosexuels supprimera-t-il des droits aux hétérosexuels ? Alors pourquoi une telle défiance ?
8. Le mariage est une union sacrée
Cette question est hors sujet. C'est du mariage civil et d'union légale dont il est question ici. L'évolution du mariage religieux ne dépendra que des institutions religieuses concernées.
9. Les Eglises ont leur mot à dire
Bien sûr, tout le monde peut contribuer au débat, puisqu'en France, l'expression est libre. Mais nous sommes dans un pays Laïque. C'est-à-dire que les églises et l'Etat sont séparés depuis la loi de 1905, et que les responsables des différentes confessions ne peuvent pas interférer avec le processus législatif de la République.
10. Le mariage est une institution millénaire
Certainement pas. Quand bien même le serait-ce, est-ce que cela voudrait dire qu'il ne doit pas évoluer ?
Le mariage civil est régi par un ensemble de lois qui donnent des droits et imposent des obligations au couple, pour l'organiser et pour protéger les plus faibles à l'intérieur de la famille : conjoints, enfants quand le couple se sépare ou qu'un parent décède. Les lois doivent s'adapter à l'évolution de la société. La dernière grande réforme du droit matrimonial date de 1985, moment où les deux époux devenaient enfin égaux devant la loi. La dernière grande réforme de la famille date de 2004, quand les enfants nés de parents hétérosexuels sont enfin tous devenus égaux qu'ils soient légitimes, naturels, adultérins, ils ont désormais les mêmes droits. Seuls restent encore à l'écart les enfants nés de parents homosexuels.
11. L' incontournable : Le mariage, c'est un homme et une femme ! C'est naturel !
Ce n'est qu'une question de définition. Oui pour l'instant selon le droit français. Non ailleurs ou en France quand la loi aura changé.
Rappelons qu'au départ le Code civil n'indique pas explicitement que les mariés doivent être de sexes différents. L'article 144 du Code civil, le seul qui est interprété comme imposant que le mariage soit conclu entre un homme et une femme, indique seulement que "L'homme et la femme ne peuvent contracter mariage avant dix-huit ans révolus." C'est la Cour de Cassation, lors de la fameuse affaire du mariage de Bègles, qui a annoncé en 2007 que selon cet article "le mariage est l'union d'un homme et d'une femme".
Sur le plan biologique, n'en déplaise aux détracteurs du mariage gay qui prétendent que l'homosexualité est une anomalie de la nature, de nombreuses observations scientifiques démontrent qu'il existe dans le règne animal des comportements homosexuels fréquents. Les dauphins, chiens, lézardes, pingouins, mouches et autres bonobos...sont-ils des animaux pervers ?
12. Les maires pourront refuser de marier les homosexuels
Evidemment pas.
Le Maire est non seulement un citoyen soumis à la loi comme les autres mais aussi et surtout il est un représentant de l'Etat. A ce titre, il est chargé de l'exécution de la loi dans sa commune. Il ne peut donc pas s'y soustraire et refuser de marier un couple de même sexe si la loi l'y autorise.
13. Le mariage sert à faire des enfants
Non, les couples hétérosexuels stériles et les personnes hétérosexuelles trop âgées pour faire des enfants ont le droit de se marier. Le mariage n'impose aucune obligation de faire des enfants. Ne s'agit-il pas là d'une confusion avec le mariage religieux qui lui conçoit l'union comme ayant vocation à construire une famille ? L'objectif du mariage est-il de donner naissance à des enfants ou de garantir l'équilibre et le bonheur des personnes au sein de la famille et veiller au soin et à la bonne éducation des enfants le cas échéant ? Qui ne connaît pas de couples dont la seule motivation au mariage était induite par une « grossesse surprise » non programmée ?
14. Les enfants sont moins bien élevés par des parents homosexuels
70 articles scientifiques consacrés au développement de l'enfant dans les familles homoparentales n'ont pas montré de différences significatives entre les enfants élevés dans ces familles et les autres, et en particulier aucun impact sur l'orientation sexuelle : évidemment, on ne devient pas homosexuel quand on est élevé par des homos. Entre 4 et 5% des enfants élevés par des homos deviennent homos contre 6 à 7 % dans les cas des hétéros! Les enfants élevés par des couples homosexuels ne souffrent pas de l'homosexualité de leurs parents. En revanche, ils souffrent de l'homophobie de celles et ceux qui, à l'école ou ailleurs, cherchent à les stigmatiser. C'était la situation des enfants de divorcés avant que le divorce ne devienne plus fréquent et que cette stigmatisation ne disparaisse.
15. Il y a déjà trop peu d'enfants adoptables par des couples hétéros
Il y a effectivement beaucoup moins d'enfants légalement adoptables en France que de candidats à l'adoption. Il serait toutefois parfaitement discriminatoire de décider que, lorsque l'adoption par les couples homosexuels sera possible, les couples hétérosexuels seront prioritaires. La remarque trahit précisément l'idée d'établir une hiérarchie entre les couples en fonction de l'orientation sexuelle des partenaires. Un couple dont l'un ou l'autre des deux partenaires sont bisexuels aurait-il moins de droits qu'un couple hétérosexuel ?
16. L'adoption risque de provoquer l'arrivée des enfants dans les familles homoparentales
Ils y sont déjà ! Selon les sources, entre 50 000 et 300 000 enfants vivent déjà dans des familles homoparentales en France. Il s'agit de situations diverses : des enfants initialement nés alors que leurs parents étaient en couple hétérosexuel, des enfants nés grâce à une PMA réalisée à l'étranger, des amis qui forment un projet parental entre eux...
Ce que la loi va apporter à ces enfants, c'est une sécurité supplémentaire, les mêmes droits que ceux qu'elle donne aux enfants élevés dans des familles d'hétérosexuels, la même protection en cas de décès d'un des parents ou en cas de séparation du couple. Permettre l'adoption de l'enfant du conjoint à l'intérieur d'une famille homoparentale, c'est sécuriser les enfants !
17. Les enfants ont le droit d'avoir un père et une mère
Oui, les enfants ont le droit d'avoir un père et une mère mais ils n'ont pas l'obligation d'avoir un père et une mère ! Les cas sont déjà nombreux. Les parents d'un enfant ont-ils aujourd'hui l'obligation de « fournir » un père et une mère à leur progéniture ? Non, sinon l'état devrait imposer au million de femmes élevant seules un enfant de vivre avec un homme et vice versa pour les pères qui élèvent seuls leurs enfants. Il faudrait aussi supprimer les procédures qui ont pour conséquence de ne laisser qu'un parent à l'enfant comme l'adoption par un célibataire, ou même aucun ainsi que l'accouchement sous X. Et que faire en cas de décès d'un des deux parents ?
Le droit de l'enfant, c'est celui d'être protégé par l'Etat. De fait, aujourd'hui en France, des dizaines de milliers d'enfants vivent dans des familles homoparentales sans aucune reconnaissance légale, dans un total vide juridique.
18. Les enfants ont absolument besoin d'un double référent paternel et maternel
Ces "référentiels" binaires ne cachent-ils pas une vision sexiste de la famille ? Est-ce qu'il doit réellement y avoir un rôle attribué au papa et un autre à la maman ? Et quel rôle exactement ? L'homme, viril nécessairement, doit-il travailler pour représenter l'autorité, rapporter de l'argent dans le ménage et siroter des bières devant les matchs de foot ? Pendant que la femme, elle, jolie, douce, soumise, s'occupe des enfants et fait le ménage ? Encore une fois, que faire des parents célibataires ?
Et puis, les parents ne sont pas les seuls référents adultes d'un enfant : le reste de sa famille et de son entourage sont autant de modèles possibles.
Ce dont les enfants ont besoin, c'est de parents qui les aiment, prennent soin d'eux et leur garantissent une éducation...Trois caractéristiques qui ne sont pas liées à l'orientation sexuelle des parents.
19. Il faut organiser un référendum sur le sujet
La Ministre Christine Taubira l'a exclu et laissera les parlementaires mener les débats. Est-ce que la tenue d'un référendum sur le sujet serait plus démocratique ? Pas sûr ? Le suffrage universel a déjà tranché : le mariage et l'accès à la parentalité pour tous étaient l'engagement 31 du candidat François Hollande, et cinq autres candidats s'étaient clairement engagés pour l'égalité des droits.
Par ailleurs, de nombreuses avancées sociales n'ont pas fait l'objet d'un referendum. C'était le cas pour l'autorisation du divorce, la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse. Et que dire de l'abolition de la peine de mort qui n'était même pas soutenue, en son temps, par une majorité de la population ? N'était-ce pas pour autant une grande avancée de société ?
20. Bientôt des enfants avec quatre parents
Cette structure familiale très répandue existe déjà et peut être vécue en tout équilibre. Il s'agit principalement de familles dans lesquelles les parents hétérosexuels se sont séparés et ont trouvé un nouveau partenaire, mais aussi de certaines familles homoparentales. C'est le principe des familles recomposées que d'avoir pour effet de donner plus de deux parents à un enfant.
21. Aujourd'hui, le mariage gay...Parions pour voir demain se banaliser la pédophilie, l'inceste ...
Ce sont des amalgames particulièrement insultants ! La polygamie, l'inceste et la pédophilie ne sont pas des synonymes de l'homosexualité ! Polygamie, inceste et pédophilie sont des actes interdits par la loi et n'ont rien à voir avec l'orientation sexuelle de leur auteur. Tout cela relève de la manipulation par la peur et du fantasme, fantasmes par ailleurs déjà exprimés lors des débats sur la pilule, le préservatif, le PACS...
22. Il y a un risque de déséquilibre pour les enfants
La question des enfants est la plus importante et la seule qui soit un tant soit peu rationnelle. Ce n'est pas la même chose d'être élevé par une femme et un homme que par deux hommes ou deux femmes. On ne pourrait l'éliminer tout à fait du raisonnement. Cependant si les couples homosexuels avec enfants connaissaient des problèmes massifs et graves, les études, même biaisées, ne pourraient le dissimuler. Si les enfants ainsi élevés tournaient la plupart du temps très mal, cela se saurait. Rien de tel en l'occurrence. S'il existe des différences, elles ne sont ni spectaculaires, ni évidentes.
Pour conclure, il n'est pas inutile de rappeler quelques dates :
1792: Le divorce. Déjà deux courants d'idées s'affrontent : les tenants de la famille traditionnelle catholique qui se voient condamnés à l'impossibilité du bonheur, ils s'opposent à une transgression religieuse et brandissent le spectre d'une loi civile et les partisans des Lumières plaidant le consentement et par là même l'émancipation de la femme.
1966 : Premières propositions de loi relatives à la contraception. Les arguments utilisés étaient pratiquement les mêmes que ceux brandis aujourd'hui contre le mariage pour tous.
Ainsi, un député gaulliste affirmait à l'époque que «la pilule allait favoriser davantage les amours illicites et ébranler les assises de la famille».
Non seulement la famille mais la Nation toute entière se trouvaient menacées, selon les élus conservateurs: «Une flambée inouïe d'érotisme entretenue et attisée par la propagande politique en faveur des techniques anticonceptionnelles hormonales menace notre pays.» Pourtant, une majorité de Français (57%) était favorable à la mise en vente de contraceptifs, comme aujourd'hui elle est favorable au mariage pour tous.
1974: L'IVG. On annonçait des arguments comme La «fin de la civilisation» et la «pente savonneuse». Le député catholique Pierre Bas s'exclamait: «C'est changer de civilisation, effectivement qu'écrire dans notre droit que le fort peut tuer le faible» et le député Perrut affirmait, «aujourd'hui, c'est l'avortement, demain ce sera la suppression d'un enfant victime d'un handicap, après demain l'euthanasie...». Quant au député Jacques Médecin, il n'hésitait pas à prophétiser : «En France, comme partout, le commerce de la mort deviendra une spécialité lucrative d'avorteurs et d'avortoirs patentés où l'on se préoccupera de la revente des fœtus avortés, (...) où l'on procédera à des expériences dites scientifiques. C'est la barbarie organisée par la loi comme elle le fut, hélas il y a trente ans par les nazis en Allemagne.»
1999 : Le PACS. Le 31 janvier des milliers des personnes avaient manifesté dans les principales villes de France contre le pacte civil de solidarité, beaucoup d'entre elles ont à nouveau défilé dimanche dernier contre le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Ces manifestations d'hostilité s'inscrivent dans une longue tradition d'opposition aux avancées sociétales et aux droits sexuels et reproductifs. Thierry Mariani, député chiraquien, avec un humour qui lui est propre, rebaptise la proposition de loi en «du concupacsage». Car dit-il « ...On pourra être pacsé avec une personne et vivre en concubinage avec une autre. », « Votre système est pire que la bigamie, ça sera l'hétérohomogamie car on pourra même être dans un PACS hétérosexuel et un concubinage homosexuel. »
1998 : Et si l'Eglise semble aujourd'hui prête à se rallier au PACS pour mieux s'opposer à l'ouverture du mariage, il ne faut pas oublier qu'en 1998 la conférence épiscopale s'est farouchement opposée dans ces termes : « Le risque du projet est que des tendances sexuelles particulières puissent devenir des références sociales à travers la portée symbolique de la loi.»
2004 : Si les évêques se disent aujourd'hui hostiles à l'homophobie, il faut rappeler qu'alors, la Conférence épiscopale s'est opposée au projet de loi réprimant les propos homophobes. Mgr Jean-Pierre Ricard jugeait ce projet de loi «inutile et dangereusement imprécis», en considérant de surcroît que «la volonté d'établir une surveillance et un contrôle du langage, notamment au nom de l'homosexualité, paraît contestable».
L'instauration du "mariage pour tous" est fondée sur le principe d'égalité. Elle consiste à étendre aux homosexuels une liberté aujourd'hui réservée aux hétérosexuels. Elle repose sur l'idée qu'il faut abolir les discriminations qui pèsent depuis des temps immémoriaux sur les homosexuels, discriminations injustes et injustifiables. Ces discriminations ont été annulées les unes après les autres au fur et à mesure du progrès de la société, selon les principes en vigueur dans notre république fondée sur les droits de l'Homme. Le "mariage pour tous" est une étape supplémentaire dans cette marche vers l'émancipation.
A l'heure des changements de société, la seule chose qui ne change pas, c'est la résistance à l'égalité. L'ouverture du mariage aux couples de même sexe s'inscrit dans un projet de société égalitaire qui a toujours été violemment attaqué par les autorités religieuses, les associations familiales catholiques et l'ensemble des forces conservatrices. Comme tout progrès de l'histoire, il se fera contre elles et sans elles...