Elancourt, hier soir mardi 7 avril. Le maire (UMP) d’Elancourt Jean-Michel Fourgous (au centre) a été interpellé par l’opposition lors du conseil municipal sur la hausse des impôts locaux. (LP/L. Mt.)
Alors l’opposition a bondi. Hier soir mardi lors du vote du budget en conseil municipal à Elancourt, la hausse de 8 % sur la taxe d’habitation et la taxe sur le foncier bâti est restée en travers de la gorge des élus PS et de l’élu FN, Nicolas Boher.
Ce dernier a accusé le maire (UMP) Jean-Michel Fourgous de « trahir ses promesses et ses électeurs. ». Du côté des socialistes, Michel Besseau a noté que l’édile « savait depuis 2011 que les subventions de l’Etat continueraient à baisser », l’invitant à « revoir plutôt les dépenses sur le personnel (NDLR : 22,5 M€). » Le premier magistrat, s’il a pu lui aussi sortir de ses gonds quelques instants face à ces accusations, a toutefois expliqué les circonstances qui l’ont amené à prendre cette décision. Une décision assez unique cependant dans les annales de sa mandature puisque ces taux n’avaient augmenté que de 3 % entre 1996 et 2014.
« Avec la baisse des dotations, le fonds de solidarité entre communes, les rythmes scolaires, nous avons perdu 3 M€ en trois ans, estime Jean-Michel Fourgous, ce qui aurait dû nous contraindre à une hausse de 20 % des impôts. Nous ne l’avons pas fait car nous gérons bien notre budget. Mais cette fois, on fait face à la politique calamiteuse de l’Etat qui a littéralement asphyxié les collectivités locales. » Pour 2015, le taux communal de la taxe d’habitation s’établit donc à 14,46 % (contre 13,39 % en 2014) et celle sur le foncier bâti à 19,83 % (18,36 % en 2014.)